La polyarthrite Rhumatoïde (PR) est le plus fréquent des rhumatismes inflammatoires.
Il survient le plus souvent chez l’adulte jeune (30-50 ans), parfois plus tôt, ou plus tard. C’est une maladie auto-immune, ce qui signifie que l’organisme, par le biais du système immunitaire, se « trompe » de cible et attaque certains éléments de lui-même, les articulations en l’occurrence.
la particularité de la PR est que l’inflammation des articulations a une tendance destructrice. Elles peuvent à la longue se déformer. Le but du traitement est de limiter l’emballement du système immunitaire, et ainsi d’éviter inflammation et destruction.
On sait maintenant que plus vite on traite une PR, mieux on la contrôle, au point qu’il n’est plus illusoire d’espérer parfois une guérison. Il est donc fondamental d’en faire le diagnostic le plus rapidement possible (dans les 2-3 mois qui suivent le début des symptômes). Pour cela le rhumatologue dispose, outre des moyens cliniques (interrogatoire, examen), de tests sanguins, d’examens d’imagerie (échographie, IRM…) qui peuvent permettre d’affirmer rapidement le diagnostic.
Tous les rhumatismes inflammatoires ne sont pas des PR. Cette phase de diagnostic est donc importante et nécessite une certaine expertise. Parfois il est nécessaire d’attendre plusieurs mois, voire plusieurs années, avant de poser définitivement un diagnostic de PR. Ce ne sont en général pas les formes les plus agressives. C’est donc souvent bon signe de n’avoir qu’un diagnostic d’attente (« rhumatisme inflammatoire indifférencié »).
Les traitements de la PR peuvent se décomposer ainsi:
- Traitements de la crise : cortisone essentiellement, anti-inflammatoires
- traitements de fond : les plus importants
- « conventionnels » : méthotrexate, leflunomide, Salazopyrine, hydroxychloroquine
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biothérapies : ce sont des traitements injectables, agissant contre différéntes cibles biologiques, de façon à limiter un excès d’inflammation. On les classe selon la cible :
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anti-TNF
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anti IL6
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anti CD20
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