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Quel est le risque des infiltrations?

Le geste consiste en une simple piqûre. L’aiguille est en général fine. Certains sites sont potentiellement plus douloureux, et l’on pratiquera une anesthésie locale au préalable. Veuillez indiquer au médecin si vous avez une allergie connue aux anesthésiques locaux. Une infiltration est donc globalement peu ou très peu douloureuse.

Il peut par contre y avoir, dans les heures qui suivent, un rebond douloureux, parfois important. Il s’agit le plus souvent d’une réaction inflammatoire initiale autour des cristaux de cortisone qui ont été infiltrés. Leur effet se fera sentir lorsqu’ils vont se dissoudre, le plus souvent en quelques heures au plus. Il ne faut donc pas s’inquiéter d’une telle réaction douloureuse. L’application de glace sera le meilleur des traitements préventifs. Il est aussi possible de prendre des anti-douleurs ou des anti-inflammatoires si cela vous est possible. Ce risque de rebond douloureux est bien moindre si le produit injecté est de l’acide hyaluronique.

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appliquez de la glace ou un dispositif à mettre au réfrigérateur

Le seul risque potentiellement grave est celui d’infection, s’il s’agit de cortisone. Il est chiffré à environ un cas sur 50000. Pour limiter ce risque, nous appliquons un protocole de désinfection validé (cf « modalités pratiques des infiltrations »). L’infiltration d’acide hyaluronique est « neutre » vis à vis du risque d’infection, qui devient alors extrêmement rare.

Si le produit injecté est de la cortisone, cela peut majorer un diabète s’il n’est pas bien équilibré.

Enfin, si vous prenez un médicament visant à fluidifier le sang, il y a un risque d’hématome si l’aiguille passe par un vaisseau sanguin. La plupart des infiltrations peuvent se faire dans des conditions acceptables de sécurité, même en prenant de tels médicaments, en gardant en mémoire que le risque de les arrêter pourrait être bien plus préjudiciable qu’un éventuel hématome sur le point de ponction. A l’exception de la colonne vertébrale, où un éventuel hématome pourrait comprimer des structures neurologiques.

Pour terminer, il n’y a pas de « nombre maximum d’infiltrations permises ». Il ne s’agit que d’injecter de fortes concentration d’un produit localement, là où il y en a besoin. Soit l’infiltration est efficace et il n’est pas nécessaire de la répéter rapidement, soit elle ne l’est pas et il n’y a aucune raison de la répéter. la règle des « pas plus de 3 infiltrations par an au même endroit » en découle. S’il faut en faire plus, il faut se demander quelles sont les alternatives, notamment chirurgicales.

Comme pour tout soin, le choix d’une infiltration découle du rapport entre le bénéfice attendu et les risques potentiels. Ces derniers étant globalement faibles, ce rapport est la plupart du temps favorable, à condition que celà s’intègre dans une stratégie de soins prenant en compte tous les paramètres (âge du patient, pathologies associées, traitements concomitants, alternatives thérapeutiques…) Votre rhumatologue maîtrise tous ces paramètres. L’infiltration n’est pas un acte technique pratiqué « à l’aveugle » sans connaitre son patient.